Une petite équipe de Passion/Echanges/Patrimoine est allée chercher les pierres qui seront taillées et remplaceront celles qui sont “malades”.
Mais, avant cela, Morane (nouvelle habitante de Buxières et travaillant sur le site de la carrière de Senonville pour l’entreprise ITP, en tant que technico-commerciale) nous a fait visité son entreprise, de l’extraction de la pierre jusqu’à la mise en forme de celle-ci par machine avec fraiseuses.
Quelques clichés explicatifs:
Nous sommes montés jusqu’en haut de la carrière pour que Moranne nous explique les différentes étapes de l’extraction. Tout d’abord, enlever la terre pour atteindre la pierre….mais, ce n’est pas celle-ci qui nous intéresse pour la taille, il y a trop de fissures. Comme le montre la photo qui suit.
Les roches de “mauvaises factures” sont transformées en pierre de diverses granulométries, en passant dans les mâchoires de la machine, ci-dessus.
Une fois cette couche de roche extraite, les carriéristes arrivent, alors, à atteindre les blocs de pierres qui nous intéressent.
C’est blocs sont littéralement arrachées à la colline. Chaque blocs sont accollés les uns aux autres. Un crochet, de taille respectable, est passé dans la fente séparant naturellement les blocs. Par l’action d’un “simple” tractopelle, ils arrachent le bloc de roche pour après le découper. Morane, lors de la descente vers les ateliers de découpe, nous explique que nous pouvons facilement voir l’eau qui s’est engouffrée entre les blocs de pierre et en ruisselant à donner naissance à des strilles de calcaire très dures appelées, dans le jargon professionnel, “des verriers”. Parfois, les fentes entre les blocs sont si importantes, que nous avons pu voir des stalactites accrochés sur le bord d’un bloc de pierre.
Morane, nous montre les divers types de coloration de roche que propose l’entreprise ITP. Comme la pierre de Senonville rubanée, colorée ou blanche. Sur le plat d’un bloc, elle nous a donné….une leçon de lecture…..mais de la roche. L’équipe a pu apprendre à reconnaître quelques coquillages, épines d’oursin et autres plantes. J’ai trouvé cet instant “ludique”, magique, par le saut dans le temps que l’on a pu faire, en observant et en reconnaissant les traces qui y sont à tout jamais incrustées dans la pierre.
Les blocs sont découpés par diverses machines comme montrées sur les photos ci-dessus.
Nous passons de l’atelier de découpe des blocs, à l’atelier qui va transformer ces blocs cubiques en linteaux, tables, bancs, rampes, balustrades et tout autres objets en pierre.
Le bloc est travaillé par une machine qui le taille à l’aide de diverses fraises, via un programme informatique.
Ici des exemples de possibilité d’imperméabilisation de la pierre, soit par ajout de résine, soit par couches successives d’hydrofuge.
Passion/Echanges/Patrimoine adresse un grand merci à Morane et l’entreprise ITP pour nous avoir permis de visiter la carrière et profiter de ces connaissances. Tout en nous laissant diffuser les photos qui composent cette visite et par la même occasion vous en faire profiter.
Nous sommes reparti avec notre butin de pierre, direction Buxières….mais avec le doute naissant dans certains esprits de l’incapacité de les décharger.
Le doute fut vite dissipé, lorsque les premières furent déchargées et rangées au sol….comme des pros, ;-).